Censée donner de nouveaux droits aux salariés tout en garantissant plus de souplesse aux entreprises, la Loi Travail vient sans doute de connaître son arrêt de mort.
La proposition pansement de taxer les CDD que vient de trouver le gouvernement pour calmer les syndicats étudiants, n’aura sans doute aucun effet d’apaisement dans le dialogue social.
Pire, une énième taxation ne ferait que fragiliser encore un peu plus les petites et moyennes entreprises du secteur de l’artisanat et du commerce, celles qui donnent de l’emploi aux Français les moins qualifiés et donc les plus touchés par la précarité.
Le calcul du gouvernement n’est pas bon : les CDD détruits par une nouvelle taxe ne seront pas remplacés par des CDI.
Le Parti Radical propose d’en finir avec l’opposition entre CDD et CDI, grâce à la mise en place d’un contrat de travail unique à droits progressifs. Il permettrait de limiter la précarité des contrats courts tout en favorisant l’insertion professionnelle.
Plutôt que l’ambition de ménager ses opposants qui sont dans la rue, le gouvernement devrait avoir à l’esprit l’impact d’une telle mesure sur l’économie réelle, sur l’emploi des Français.
Laurent HENART,
président du Parti Radical,
Maire de Nancy